Journaliste reconvertie dans la transformation de textiles vintage, Marie-Pierre Guiard dit ne pas savoir résister à un drap ancien… Depuis son atelier de la Drôme, cette passionnée de toile de chanvre, de linge en lin et autres tissus datant parfois de plus d’un siècle est passée maîtresse en surcyclage.
« Mon arrière-grand-mère était lingère à Paris et j’ai hérité de tonnes de draps, de nappes damassées, monogrammées, brodées. Et je chine beaucoup : j’achète des pièces solides, de grande qualité qu’on ne sait plus fabriquer aujourd’hui », explique la fondatrice de la plate-forme de vente Les Toiles blanches.
Elle les métamorphose ensuite en robes, blouses, cols amovibles, fichus, coussins et sets de table, en confiant leur fabrication notamment à d’anciennes ouvrières de l’industrie de la chaussure dont Romans-sur-Isère (Drôme) fut un bastion. « L’idée est de faire des produits comme on les faisait à l’époque : des pièces simples et universelles associant économie de moyens et noblesse des textiles anciens », poursuit-elle.
Des linges de maison chinés non retouchés sont aussi proposés à la vente. A noter que, sur son compte Instagram, Marie-Pierre Guiard donne des astuces pour déjaunir les tissus anciens ou fabriquer soi-même sa lessive.